"L'histoire triste de la ballerine"


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Quelle était belle cette petite ballerine, tout de rose vêtue. Elle tournait, tournait, comme dans cette chanson du clown ver de terre amoureux d’une étoile. Et plus elle tournait, plus il l’aimait.
Ce soir là, comme chaque fois qu’il l’a regardait, elle tournait tournait et s’enivrait sous ses yeux ébahis. Le visage fixe, les yeux dans le vide, elle semblait prendre son élan et les bras au ciel, sur ses deux pointes elle tournait.

La jolie ballerine aux jambes longues. Rien ne pouvait l’arrêter parce qu’il était là, il le savait.
Tout semblait aller de plus en plus vite, et toujours plus vite et encore plus vite ! Comme les valses de 14 juillet, où tout vous emporte, la musique et l’air frais des soirées de juillet, les flonflons de l’accordéon et les couleurs des guirlandes électriques accrochées au cœur de  la ville semblant narguer ainsi tous les réverbères fiers et narquois qui habituellement ont cette charge d’éclairer la nuit.

Il l’a trouvait encore plus belle ce soir là, bien plus belle que les autres jours. Il n’arrivait pas à savoir pourquoi mais il ne voulait pas savoir, elle était là, devant lui, si près de lui, c’est tout ce qui comptait pour lui. Elle était si près de lui que son cœur le sentait bien et lui chantait du fond de sa cage thoracique les plus beaux battements marquant ainsi le rythme à chaque tour de sa princesse. 

Il la trouvait si jolie qu’il sentait sa gorge se serrer, les larmes l’envahir  et ses yeux éblouis par tant de beauté et surtout tant de douceur. Pas besoin d’artifices, elle tournait, et son cœur battait pour elle, rien de plus simple. A qui sait comprendre, peu de mots suffisent.

Comment pouvait-il se l’expliquer. Le bonheur qui l’envahissait, la quiétude, l’amour « amour » prononçait-il en insistant sur le M et en dégustant chaque lettre de ces sons qui venait droit de son cœur et retenant la deuxième syllabe pour que ce mot si beau amour ne quitte jamais son corps. Il la couvrait de ce mot « amour » tandis qu’elle tournait et tournait encore.

Mais être amoureux de l’impossible… Tout le monde lui rirait au nez dès qu’il en parlait. 
Personne ne pourrait le comprendre. « Il est fou ! » dirait-on. Fou d’amour pour elle, c’était tout ce qui comptait. Le monde pouvait bien s’écrouler autour de lui il n’entendait qu’elle, ne voyait qu’elle, ne respirait qu’elle lorsqu’elle tournait sous ses yeux… «Amour…Amour…Amour » Et tandis que la jolie ballerine tout de rose vêtue ne cessait de tourner sous ses yeux extasiés et humides on entendit soudain un bruit sec, inhabituel. Un silence inquiétant inonda la pièce et emprisonna son cœur.

La petite ballerine tout de rose vêtue s’était arrêtée de tourner. Il ne comprenait pas, il ne croyait pas que cela soit possible. 
Affolé, sentant une profonde tristesse s’installer au fond de son cœur il se trouvait bien là face à une évidence. Il fallait bien qu’il revienne à la réalité. Et ce coup fatal l’y ramenait avec une telle violence.

Alors il se mit à lutter, à se battre contre cette triste réalité. Il saisit le piano et tenta de remonter la petite clé dorée de la boîte à musique dans laquelle il avait un jour tendrement disposé cette jolie ballerine vêtue de rose, tel un bijou dans son écrin.

Il tourna et tourna encore la clé dorée, mais rien ne se passait, la ballerine était là, immobile, le sourire figé et les yeux dans le vide. Il ne pu contenir ni ses larmes ni son désarrois. 
Et tandis que ses larmes coulaient, tandis qu’il tournait et tournait le mécanisme, la jolie ballerine se noyait dans son torrent de larmes. 
Et dans un dernier espoir, il caressa la ballerine pour qu’elle s’anime une fois encore, rien qu’une fois sous ses yeux. Pour qu’elle existe, pour de vrai. Mais rien ne se passa, bien sûr. Alors il referma l’écrin de sa jolie ballerine et noyé par son chagrin ne vît pas que sur le visage de la jolie danseuse qu’une larme aussi coulait.


On était une fois… Pascalinounette


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